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 La triste vie d'un ange (Pour Cici)

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fleur de lisse
Ju'... la seule et l'unique
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MessageSujet: La triste vie d'un ange (Pour Cici)   La triste vie d'un ange (Pour Cici) Icon_minitimeSam 18 Juin - 7:40

Si j'aurai cru écrire une sorte de yuri un jour pour Cici, je ne l'aurai pas cru ! XD Alooooooors bonne fête ma rose d'amour, je suis désolée de ne pas avoir pu tout finir, je suis beaucoup trop inspiré faut croire XD (48 pages et pas encore fini, quand même) Enfin ce qu'il reste à faire je sèche un peu question idée et j'aime le début mais ça se gate a moment donner alors bon... (En fait, pile après ce que je poste présentement u_u (Non je n'aime jamais ce que je fais, et alors?!))

J'espère que tu aimera ! Si tu n'aime pas dis-le que j'arrête de l'écrire XD Je n'ai jamais écrit autant. Alors, les phrases qui parseme l'OS fait partit d'un des poèmes de Cici, un de mes préférée d'ailleurs. Alors bon c'est sensé être un Pansy/Luna en principe mais hum... Disons que dès le départ, on ne dirait pas trop. C'est plus un Pansy tout court, étant très centré sur elle XD Bon j'arrête et je vous laisse lire ! Vous me direz ce que vous en pensez, surtout toi Cici, et si il y a des trucs à changer et tout, faut pas se gêner !

Voila, vous met les 20 premières pages !


La triste vie d'un ange


---


Le ciel est bleu et la vie est belle


Il y avait de l’herbe haute et des fleurs roses et blanches à perte de vue. C’était le jour, tout était d’un bleu doux tout là haut mais pourtant, le ciel était dépourvue et de soleil, et de nuages. Au milieu de ce champ sublime et idyllique se trouvait une jeune fille à la peau pâle mais brillante. Ses longs cils noirs faisaient ressortir ses yeux noisette et faisaient paraître son regard plus grand qu’il ne l’était en vérité. Ses longs cheveux bruns tombaient magnifiquement sur ses épaules, allant frôler doucement le milieu de son dos, une douce lumière l’entourant, la guidant dans ce monde sans soleil.

Ses jambes avançaient droit devant elle et on aurait dit qu’elle flottait, ses pas n’écrasant jamais l’herbe qui aurait dû lui chatouiller les pieds. Un grand vent se mit à souffler et elle fermi les yeux, sa robe d’un blanc immaculé virevoltant autour d’elle en accord avec sa chevelure. Un son de piano et de violon s’éleva dans les airs et elle se mit à danser et tourner, se laissant bercer par la musique qui s’encrait dans chaque pore de sa peau.

Partout autour d’elle se mit à pousser de grands arbres en fleurs, parfois roses, parfois mauves, faisant ressembler le paysage à une peinture de ton pastel, de ton de paradis. Sortant du sol, une racine la souleva dans les airs pour aller la poser sur une branche d’arbre, ses yeux s’élevant vers le ciel d’un bleu presque irréel.

Le vent se fit plus fort et apporta avec lui des centaines de papillons qui apparurent dans le paysage, faisant sortir les phœnix et leurs plumes de feux de leur cachette. Le sol se creusa légèrement au sol et une rivière vint naître autour de l’arbre. Un tourbillon de pétales de roses tourna autour d’elle et en laissa quelques unes couvrir ses cheveux, puis, de belles grandes ailes blanches poussèrent dans son dos pour venir la couvrir et la protéger du vent.

Mais son cœur est rouge et son regard est noir

Le dos contre le tronc de l’arbre, recroquevillée entre ses ailes, l’ange fixa l’eau se déplacer en deux lignes droites juste devant elle, plaçant entre elles une route qui continuait sans fin jusqu’à se terminer derrière l’arbre sur lequel elle était perchée, faisant ainsi le tour du monde. Le ciel toujours dépourvu de nuage s’assombrit, faisant place à une nuit sombre et sinistre. Les papillons firent places peu à peu à une armées de petites fées soldats, flèche et arc en main, prêt à attaquer à tout moment. De peur, elle tomba au sol, ses ailes la laissant tomber, refusant de se dérouler de son corps avant d’atteindre le sol, là ou elles s’écrasèrent de chaque côté d’elle. Sous ses pieds s’évapora une petite partit de la route, pour ne pas qu’elle s’écrase lamentablement sur l’asphalte.

Dès qu’elle ne fit que frôler le sol, l’herbes devint sèches, laides, mourant dans la souffrance, perdant leur belle couleur verte. Les fleurs devinrent des roses aussi noirs que les ténèbres, avec des tiges et des aiguilles noirs et tranchantes. Sa main ramassa une poigné d’herbes qui sembla se dissoudre comme de la poussière, venant faire tâche sur sa robe blanche. Tristement, de sa même main, elle voulut saisir une rose mais celle-ci vint s’enrouler autour de son poignet et meurtrir sa chair par les aiguilles sur la tige, faisant sortir une plainte d’entre ses lèvres. Une goute de sang tomba dans la rivière et en peu de temps, l’eau de chaque côté d’elle se changea en deux marrées de sang.

Les arbres aux alentours se desséchèrent à leur tour et les branches devinrent tristement nus, dépourvus et de feuilles, et de fleurs. Elles bougeaient sous le souffle du vent dans une danse morbide. Dans l’air, la musique devint triste et macabre, changeant du même fait ses yeux noisette pour deux boules noirs. Les fées vinrent tournées autour d’elle, lui donnant le tournis, l’effrayant aussi.

Un noir vide de sens et un rouge brisé


De leurs petites flèches pointues, elles allèrent attaquer les phœnix trop rougeoyant, leur faisant chanter avec cruauté leur douleur et leur détresse. Leurs plumes partirent en fumés et les être magiques flambèrent pour renaître en de gigantesques dragons avec des écailles aussi bleues que le ciel assombrit par la nuit. Crachant leurs flammes sur elle, l’ange cria du plus profond de son âme. Ses ailes prirent feu, puis elles repoussèrent, encore plus grande qu’avant mais d’un noir si pure et si profond que ses yeux pleurèrent l’eau rouge de la rivière.

L’ange enveloppé par les ténèbres se releva, puis les cendres sur sa robe se propagea un peu partout sur celle-ci pour l’imprégnés de leur triste couleur grise, s’allongeant tellement qu’elle s’emmêlait les pieds à l’intérieur. Ses cheveux si soyeux devinrent emmêlés et noueux, d’un brun si sombre qu’il en était presque noir. Sa peau brillante paraissait à présent presqu’aussi morte que les arbres et l’herbes qui l’entourait.

Le vent fini par souffler fort, encore une fois, pour emporter cette fois avec lui une marrée de feuille desséché et fade, se prenant dans ses cheveux comme une mouche dans une toile d’araignée finement tissée. L’âme en peine, aussi sombre que le décore, elle avança sur la route avec une lenteur dramatique, ses pieds râpant le sol douloureusement sur les restants des aiguilles des roses aux alentours. Sa robe grise traina par terre, râpant elle aussi le sol, s’usant peu à peu.

Sa triste robe grise traine le long de la chaussée

L’éternel vent se mit à souffler fort et, fermant les yeux, elle dansa une danse macabre au son de la musique qui emplissait son être tout entier. Les racines sèches des arbres vinrent l’enrouler pour la soulever dans les airs, l’emprisonnant entres elles dans le vide. Les roses poussèrent et montèrent s’agripper à elle et s’encrer dans sa chaire, faisant couler le sang. La rivière ensanglanté s’éleva et l’entoura avec les flammes des dragons. Doucement, elle sombra dans les limbes et les ténèbres…

---

Se réveillant en sursaut, une main sur le cœur, Pansy haleta dans son lit. Ses cheveux bruns tombaient par saccade sur ses épaules, son pyjama de soie d’un gris vert quelque peu froissé prenant les formes de son corps. Ses yeux noisette se tournèrent vers le cadran affichant l’heure en chiffre rouge. 1 :34 du matin. La jeune fille envoya un peu trop fort sa tête vers l’arrière, contre le mur, irrité. Cela n’était pas la première fois qu’elle faisait ce rêve, loin de là. Cela faisait quelques semaines qu’elle faisait le même et inlassable rêve. Enfin, plutôt cauchemar. Elle en avait parlé à Draco et à Blaise vaguement, avec un air indifférent, ils s’étaient inquiétés pour ça mais elle, elle disait que ce n’était rien. Ils en avaient parlé à Théodore et Millicent. Ils trouvèrent ça étrange mais c’était tout. C’était mieux…

Sa main alla agripper les couvertures pour les pousser loin d’elle et, doucement, elle déposa ses pieds nus sur le sol froid de sa chambre. Ses pas la menèrent jusqu’à son bureau où elle ouvrit le deuxième tiroir du haut après avoir allumé la lumière. Pas encore tout à fait réveillé, la brune saisit un vieux jeans usé et un large chandail blanc tâché de peinture. Ensuite, elle ouvrit son coffre à bijoux et, sous un amas de colliers de tout genre, Pansy prit une petite clé argent.

Elle avait dix-sept ans. Belle, un peu bizarre, froide, Pansy Parkinson se démarquait des autres, constamment. Ce n’était pas le genre de fille à se fondre dans la masse, bien au contraire, elle passait son temps à se faire remarquer par les autres. À l’école, on avait peur d’elle avec ses habits gotiques et ses airs meurtriers. Le fait qu’elle trainait toujours aux côtés de Millicent Bulstrod, une fille très costaude accoutrée de la même manière qu’elle, aidait grandement au fait qu’on la craignait. Toutes deux, elles savaient bien faire leurs effets. Puis il y avait autre chose qui s’ajoutait à elle, quelque chose qui la différenciait des autres. Elle était lesbienne, désirait les filles, les prenant et les jetant, les envoutant. Elle était belle, certes, mais une Lavande Brown ou une Ginny Weasley n’avait rien à lui envier. C’était tout son être qui les envoutait, ce qu’elle était… Et on la détestait. On les détestait.

Elle faisait partit d’un groupe, le groupe que tout le monde craignait ou respectait, le groupe qu’on détestait ou admirait. Ou bien tout ça en même temps. Tous les cinq, ils étaient plus ou moins liés, il y avait plus ou moins de chose qui les rassemblait. Pourtant, ils s’apportaient tous un petit quelque chose. Ils se connaissaient depuis qu’ils étaient nés et Pansy ne se voyait pas sans eux plus tard, parce que c’était normal d’être avec eux, avec Millicent, Draco, Blaise, Théo… Et pour elle, se serait toujours comme ça. Même si une fois, une personne s’était presque ajoutée, ça restera toujours comme ça…

Millicent, c’était sa meilleure amie tout simplement parce que c’était la seule amie qu’elle avait, toutes les autres étaient des amantes et rien d’autre. Elle était trop costaude, pas assez jolie, trop garçon manqué pour avoir été autre chose et c’était ce que Pansy aimait chez elle. Millicent n’était pas super intelligente mais n’était pas bête non plus, et même si elle pouvait sembler banal, elle ne l’était pas. Si elle l’avait été, jamais Pansy ne se serait intéressée à elle, ou du moins certainement pas pendant autant d’années. Sans elle, elles ne seraient pas le duo à craindre, elles ne seraient pas les deux gotiques dites suicidaires. Sans elle, elle serait seule sur son navire, faisant tâche aux côtés des trois autres. Millicent, c’était sa moitié mais pour qui elle ne donnait pas l’importance qu’elle méritait.

Millicent était tout aussi froide que Pansy, sarcastique et adorant se moquer des autres. Si pour Pansy, ce n’était qu’un passe-temps, pour Millicent c’était une véritable passion. Pour Draco, c’était un divertissement. Et Draco Malfoy n’aimait pas beaucoup Millicent. Il ne savait pas pourquoi mais c’était comme ça. Il la supportait parce qu’elle était la fille d’une amie à ses parents comme tous les autres membres du groupe d’ailleurs. Il la supportait parce qu’elle était l’amie de Pansy, parce qu’elle amusait Blaise et parce qu’elle était la copine de Théo. Il la trouvait juste conne et sans cervelle même si ce n’était pas tout à fait ce qu’elle était.

Draco, c’était son meilleur ami tout simplement parce que ça semblait logique qu’il le soit, parce qu’il pensait comme elle et parce que ça avait toujours été celui avec qui elle s’entendait le mieux, même quand elle n’était encore qu’une gamine qui se croyait amoureuse de lui. Il était imbu de lui-même, pourri gâté, peureux, vantard, connard, égoïste, hautain… En fait, la liste était longue, très longue. Étrangement, c’est ce qu’elle aimait chez lui, tout ça, parce qu’elle savait que c’était difficile de compter pour lui mais qu’elle, elle comptait et avec elle, il semblait être autre chose. Ce qu’elle aimait le plus chez lui, c’était le fait qu’elle était importante à sa façon. Ça, c’était égoïste mais elle ne s’en cachait pas non plus.

À l’école, on le surnommait le prince de glace, parce que si les filles étaient froides et glacial, on disait que c’était Draco le centre de tout ça, la boule de glace qui les contrôlait tous. Car, oui, il n’était pas simplement son meilleur ami, il était le chef du groupe, le noyau essentiel. Contrairement aux filles, il était loin de se maquiller de noir et de porter des vêtements sombres et glauques. Il s’habillait la plupart du temps de blanc et de beige, toujours classe. Parce qu’il ne fallait pas l’oublier, sans Millicent, Pansy ferait tâche. Le meilleur ami de Draco, c’était Blaise. Blaise Zabini c’était le noir du groupe mais ironiquement, aussi la parcelle de lumière.

Blaise c’était son ami, un de ses meilleurs, un des seuls qu’elle avait. Il n’était pas moins que Draco mais pourtant, un peu plus que la pauvre Millicent. Il avait une place particulière dans le groupe, une place bien à lui. C’était celui qui savait redonner le sourire, faire des blagues idiotes qui les exaspérait autant qu’elles les amusaient, les faire rires jusqu’à se qu’ils ne puissent plus respirer. Il donnait de la vie au groupe et, si elle n’avait pas été lesbienne, Pansy était persuadée qu’elle serait tombée amoureuse de lui. Blaise était celui qui était le plus apprécié par les autres, parce que Blaise était celui qui était le plus hypocrite des cinq, il savait sourire et charmé alors que dans leur dos, il disait les pires vacheries. Et ça, Pansy adorait ça chez lui.

Avec Blaise, sa relation était étrange suite à un événement qui c’était produit une fois, leurs yeux s’étaient posés sur la même personne, une personne qui avait compté. Un peu trop d’après Draco mais d’après Théodore, c’était une épreuve à franchir. Car Théodore Nott était étrange et ceux qui osait dire qu’il était normal passait pour aussi fou que lui. Ouais, il avait une façon de penser bien à lui et, pour Pansy, juste le fait d’être avec Millicent prouvait ce fait. Parce que quand Théo parlait d’elle, elle ne pouvait faire autrement que de la voir d’une autre façon. Pour lui, le monde ne paraissait pas un mystère, comme s’il avait les réponses aux questions que tout le monde se posait. Théodore comptait pour elle, comme chacun d’entre eux. Chacun avait sa petite importance…

Sa main tourna la poigné de la porte qui menait à la salle de bain et, une fois arrivé, elle déposa ses choses sur le comptoir puis se changea. Peu à peu, la fatigue la quittait et ses pensés étaient encrés sur ses amis. Quand le soleil se lèvera, tous les quatre se retrouverons chez elle pour se préparer à affronter une journée de plus à l’école. On était vendredi, tous les vendredis c’était pareil. Le lundi, ils allaient chez Millicent, le Mardi c’était chez Draco, le mercredi chez Théodore et le jeudi chez Blaise. C’était avec le temps que cette routine c’était installé, doucement, paisiblement, banalement aussi…

Une fois changé, elle plia son pyjama et le mit délicatement sous son oreiller avant de tourner les talons pour descendre les escaliers, la clé dans sa main. Ses pas la menèrent jusqu’à la pièce range-tout et une fois à l’intérieur, ses yeux parcoururent l’endroit pour s’attarder sur un tas de couvertures empilé sur des boîtes. Essayant de ne pas trop faire de bruit, l’adolescente prit celle tout en dessous et l’ouvrit pour prendre une vielle poupée amoché, le visage remplis de gribouillis aux crayons feutres. Saisissant la tête, elle la dévissa pour plonger la main à l’intérieur et en sortit une clé, identique à l’autre qu’elle tenait déjà.

Il faisait frisquet et le planché était froid, c’est là qu’elle réalisa qu’elle avait oublié de mettre des bas. Haussant les épaules, Pansy se dit que pour cette fois, elle pourrait bien s’en passer, elle mettrait ses vielles sandales. Rendu dans la cuisine, elle ouvrit grand le réfrigérateur et s’agenouilla devant avant de retirer le tiroir où se trouvaient des tas de légumes, en majorité des carottes. Une grimace lui tordit la bouche comme à chaque fois. S’il y avait une chose que Pansy n’aimait pas, c’était bien les carottes. À chaque fois que la cuisinière en faisait, elle ne lui en servait jamais malgré sa mère qui voulait qu’elle en mange pour d’obscure raison.

Tout au fond, où était le tiroir à l’légume auparavant, semblait être collé une troisième clé. Retirant le papier collant qui la tenait contre le fond, elle la prit et remis tout en place puis partit vers l’entré où, finalement, elle prit une dernière clé sous la moquette, comme si tout ça était une routine pour elle, habituelle. Ce l’était d’ailleurs. Enfilant ses vielles sandales et sa veste qui trainait sur le porte manteau, la jeune fille sortit à l’extérieur pour se diriger vers une sorte de bungalow juste à côté de la maison. Bungalow qui était en vérité son petit studio de peinture que sa mère lui avait fait construire pour sa fête il y avait de ça quelques années.

Au départ, c’était juste un endroit comme les autres mais c’était rapidement devenu son havre de paix. D’après ses amis, Pansy avait un peu péter les plombs avec cet endroit, elle avait commencé par faire poser une bonne serrure puis ça avait vachement dégénéré. Auprès de sa mère, elle avait exigé de faire mettre des barreaux aux fenêtres, de peur que quelqu’un les brises et se faufile à l’intérieur ou quoi que se soit du genre. Puis ensuite, elle avait fait poser une deuxième serrure, puis une troisième, puis une quatrième, avec tous des clés différentes. À moment donné, elle avait même eu des coffres qu’elle cachait où elle mettait ses clés, des coffres avec des codes. Pourtant, un jour, Draco lui avait fait comprendre qu’elle avait carrément sauté les plombs alors l’adolescente n’avait plus utilisé les coffres mais avait continué à cacher les clés.

Elle débarra la porte, une serrure à la fois, puis l’ouvrit et actionna l’interrupteur sur le mur à sa droite. D’un coup, la lumière éclaira la salle où tout semblait être de bois pâles et scintillant. Un sourire vint naître sur ses lèvres, heureuse de pouvoir y venir, comme à chaque fois qu’elle y mettait les pieds. C’était plus fort qu’elle, elle se sentait incroyablement bien ici… Au centre de la salle se trouvait un tableau commencé sur son support et en face, sur les murs, se trouvait des tas de photos. Sur quelques unes, elle s’y trouvait avec une longue robe blanche, sur d’autre avec une tout aussi longue robe grise. Quelques photos représentaient des roses noirs, des lys roses et blancs, des arbres immense, certains avec de belles fleurs et d’autre dépourvus de feuille. Sur d’autre, il y avait des ruisseaux ou simplement des champs avec des fleurs varié. Les dernières montraient des dragons, des phœnix, des papillons, des fées, des soldats et des ciels parfois sans nuages et parfois parsemé de cotons blanc. Pansy fit un sourire satisfait.

Son rêve la hantait souvent, au point qu’elle avait voulu le peindre. Quand elle se mettait en tête de faire une peinture, elle cherchait toujours un tas de photo pour bien tout visualiser et savoir bien organiser les choses, elle voulait avoir le plus de modèles possible pour faire quelque chose de beau et original. Cette fois n’était pas exception à la règle comme le prouvait les dizaines de photo accrochée sur le mur.

Se frottant les yeux, encore un peu endormi, elle marcha jusqu’à la porte du fond. Quand la porte fut ouverte, elle y entra. À l’intérieur se trouvait des tas de toiles, certaines vierges, d’autre non. Il y avait aussi un nombre incroyable de boite, certaines remplie de peinture et d’autres remplis de photographie ou d’objet qui lui avait été utile pour d’autres toiles auparavant. L’adolescente n’aimait pas se répartir de ces choses là, ni de rien d’ailleurs, tout était important de garder à ses yeux, même la pire des babioles, comme cette poupée qui, de temps en temps, servait à cacher une de ses clés.

Voulant attraper une de ses palettes rondes, elle fit malencontreusement tomber une des boîtes. Jurant, elle la laissa pourtant là, sans même lui jeter un regard, comme si ça n’avait pas d’importance. C’était maintenant qu’elle était inspiré, maintenant alors que la fatigue commençait doucement à s’envoler pour laisser place à son côté artiste. Ayant maintenant palette, peinture et pinceaux, elle se plaça devant sa peinture à moitié faite. Voilà, elle pouvait enfin commencé…

Laissant coulés les couleurs dans les troues de sa palette, pendant les quelques secondes que cela prit, elle pensa à la façon dont elle allait continuer le tout avant de plonger son pinceau dans une petite flaque de blanc pour le mélanger à une petite quantité de noir. C’est ainsi que les heures passèrent.

Pour une toute dernière fois, elle leva son pinceau pour mettre le dernier trais et, comme si tout était calculé, alors qu’elle redescendait sa main, un coup fit frappé à la porte. Pendant un moment, son cœur fit un saut périlleux et elle faillit renverser sa palette sur le plancher, tachant ainsi presque le sol. Sa tête se tourna doucement vers la fenêtre et derrière les grilles, elle put voir Blaise lui faire un sourire moqueur. Alors le soleil était déjà levé, le matin était donc arrivé… Le temps avait passé vachement vite, elle ne l’avait pas vu s’écouler.

Je décèle ce que les autres perçoivent à peine

Alors qu’enfin, elle le laissa entrer, Blaise s’avança et son regard s’accrocha aux nombreuses photographies qui couvraient presque tout un mur. Il en fut étonné, c’était la première fois qu’il venait ici depuis qu’elle avait commencé sa peinture mais pourtant, il savait déjà ce que ça allait être. C’était étrange ce rêve qui lui revenait sans cesse mais ça n’avait rien d’inquiétant à bien y penser, non. Enfin, si. Elle allait mal. Pansy le cachait, bien sur, mais ça n’allait pas. Pourtant, il ne le lui faisait jamais la remarque.

-Alors dis-moi, au vue des énormes cernes sous tes yeux et aussi au fait que tu es ici à cette heure… Tu as encore passé une nuit blanche?

-J’ai dormi trois heures. L’envie de peindre m’est venue mais bon, tu ne sais pas ce que c’est, bien entendu. Alors, tu es le premier arrivé ? C’est rare ça, tu es toujours le dernier. Oh fait, il est quelle heure ?

Sa question n’eut pas de réponse dans l’immédiat car les yeux du garçon c’était accrochés à la toile qui venait tout juste d’être terminé. C’était assez perturbant… C’était Pansy, elle était là, les bras lever de chaque côté de son corps, formant une croix. Ses longs cheveux bruns semblaient être soulevés par le vent mais ils n’étaient pas pareils d’un côté à l’autre. Rien n’était pareil d’un côté à l’autre.

À gauche, des fleurs étaient posées sur ses cheveux soyeux, son visage ressemblait à celui d’une poupée en porcelaine avec son œil presque noisette et ses lèvres joliment rosés. Elle portait une robe blanche, semblant à celle que pourrait porter un ange. D’ailleurs, une grande aile blanche semblait être accrochée à son dos. Puis autour de son bras était enroulée une longue tige où, au bout, on pouvait trouver un lys rose. Derrière elle volait des dizaines de papillons, certains mauves, certains bleus et encore d’autres roses. Un phœnix venait voler en harmonie derrière eux et, en fond complètement les enveloppait une montagne d’eau clair.

Pourtant, à droite, c’était tout à fait différent. Ses cheveux étaient plus foncés, ayant même une touche de gris par-ci par-là. Ils étaient emmêlés et des feuilles mortes étaient restés prit. Sa peau était fade, presque morte elle aussi, son œil était noir, ses lèvres desséchés. Sa robe était devenue grise et plus longue, se fondant avec la partit blanche dans des dégradés, question que le tout ne soit pas grossièrement séparé. Son aile semblait un peu plus grande et aussi sombre que les ténèbres. Les papillons étaient devenus des soldats ailés et le phœnix un gigantesque dragon. Sans bien sûr oublier qu’autour de son bras, remplaçant le lys se trouvait une rose noir, la tige portant plusieurs aiguilles enfoncer dans sa chair faisant couler le sang, transformant ainsi l’eau en triste ouragan ensanglantés. Le tout se mélangeait d’une façon si harmonieuse que s’en était déconcertant.

Blaise en était bouche bée.

-Eh bah dis donc… C’est vachement impressionnant ! Tu vas l’accrocher dans ta chambre ?

Un rire moqueur s’échappa des lèvres de Pansy alors qu’elle pénétra la salle de bain pour rincer sa palette dans l’évier. Étrangement, aucune de ses œuvres ne se trouvait jamais dans sa chambre ou même ailleurs dans sa maison. Soit elles les offraient, soit elles les laissaient s’entasser derrière la porte avec les boîtes et la peinture. C’était trop elle pour qu’elle les expose à la vue de sa mère. Cette dernière ne voyait jamais ce qu’elle faisait. Non, jamais…

Finissant de le rincer, elle se tourna vers son ami.

-Très drôle, vraiment. Sur tout ceux que j’ai fait, c’est celui que je risque le moins d’exposer ! Alors, il est quelle heure ?

Balayant sa question de la main, il la suivit jusqu’à son range tout décidé qu’il était à la convaincre de faire quelque chose avec. C’était la plus belle qu’il avait vue ! Enfin, peut-être pas car il était toujours impressionner par ce qu’elle faisait et par le temps qu’elle y consacrait mais celui-là… Il y avait tellement d’émotion que s’en était émouvant.

-Attend, tu ne compte quand même pas la mettre dans ce truc et l’enfermer tristement ici ?! Je la veux alors !

Pansy secoua la tête, découragé. Pourtant, avant qu’elle ne puisse répliquer, elle aperçut la boîte qu’elle avait renversée. Tous deux observèrent pendant un moment les clichés qui étaient étalés sur le sol, quelque peu mélancolique. Sur chacune d’entre elle se trouvait la même jeune fille, souvent en train de sourire ou de rire. Par moment, elle était seule, d’autre avec Blaise ou Pansy, ou bien encore un de ses amis. Elle se pencha pour en ramasser une où elle était seule et la montra à l’autre.

-Et celui que j’ai fait d’elle alors ? Je te l’ai offert mais tu ne l’as pas accroché. Ça revient au même.

-C’est différent, tu le sais bien. Et puis tu sais, je l’ai accroché.

Accroupie pour ramasser tout le foutoir qu’elle avait causé, elle prit bien soin de tout avoir remit en place avant de se tourner vers son ami qui arborait un air moqueur. Le connaissant, elle n’était pas sûr qu’elle voulait savoir où… Attrapant les clés qu’elle avait laissé près de son tableau, la jeune fille se dirigea vers la sortit, bien vite suivit par Blaise.

-Laisse-moi deviner. Tu l’a soit accrochée dans ta salle de bain ou dans ton immense penderie, question qu’elle t’observe bien quand tu te change.

-Mais comment as-tu fait pour deviner ? Vraiment, tu m’épate !

-Je sais. Et merci pour l’heure, c’est sympa de me l’avoir dit !

Rentrant enfin chez elle, elle se tourna vers l’horloge qui montrait qu’il était 6 :41. Étonnée, elle se tourna vers Blaise, des questions plein les yeux. Habituellement ils se retrouvaient entre 7 :00 et 7 :30, il était venu tôt aujourd’hui. Le noir haussa les épaules et s’avança vers les escaliers, suivit par l’adolescente. Il n’avait rien eu à faire aujourd’hui.

-Bon je file dans la douche, j’ai fini ton pantalon hier, il est à la même place que d’habitude.

Il la regarda partir vers la salle de bain alors qu’il entra dans la chambre, se dirigeant vers la penderie de son amie. C’était toujours elle qui faisait ses vêtements, ou presque du moins. Pourtant, elle s’arrangeait toujours pour mettre une touche personnelle qui l’exaspérait. Et en effet, c’était sans surprise qu’il trouva des chaines accrochées sur chaque côté du pantalon. Il roula des yeux.

Pansy, c’était la couturière du groupe. Depuis toute petite elle faisait de la couture, depuis presque aussi longtemps qu’elle faisait de la peinture. Elle ne tenait pas ça ni de sa mère, ni de son père, ce n’était qu’un passe-temps qu’elle s’était faite seule, contrairement aux autres. Tous les matins, ils se retrouvaient et chacun d’entre eux avaient une tâche. Leur mère s’était connue pour des raisons bien précises. Elles avaient un salon de beauté à elles. Narcissa, la mère de Draco, était maquilleuse avec Natalia, la mère de Millicent. Tendis que les trois autres mères étaient coiffeuses. Elles avaient tout transmis à leur enfant sauf Amélia, la mère de Pansy. Elle avait cessé son métier il y avait de ça onze ans et ne voulait plus en entendre parler. Alors chaque jours ils se retrouvaient et tout le monde avait une tâche, chacun prenait une personne à arranger sauf Parkinson. Pourtant, même si le matin elle ne faisait rien, ils portaient tous ses compositions.

Le noir fini par enfiler la nouveauté de la brune et se fit la réflexion qu’il n’y avait aucun moyen pour retirer les chaines. Sale garce…

Les minutes passèrent doucement alors qu’il avait déjà préparé le sèche-cheveux, les brosses dont il aurait besoin et quelques autres petits trucs, au cas où. Le temps passa encore un peu quand la jeune fille vint s’asseoir sur la chaise devant le miroir, par automatisme, et Blaise mit le sèche-cheveux en marche. Puis à nouveau, le temps s’écoula jusqu’à ce qu’une fille entre dans la chambre, semblant essoufflé, les mains pleines.

-Voila je les aie ! S’écria-t-elle en brandissant un sac. Des gels couleurs comme vous en vouliez ! C’est quand qu’on va convaincre Théo et Draco d’en porter vous croyez ?

-Si jamais ils perdent un des paris qu’on se fait, commença Pansy assez fort pour couvrir le bruit, eh bien on les obligera à en porter ! Et oh fait j’ai presque fini ta robe. J’ai même les accessoires qui vont avec, tu seras ma-gni-fi-que !

Des ricanements s’élevèrent alors que Millicent grimaça tout en s’avançant. Ils avaient parié ensemble combien de temps allait pouvoir passer Lavande Brown sans petit copain maintenant qu’elle avait rompu avec Weasley et, Bulstrod étant la plus éloigné, elle avait une sorte de gage. Cette fois, Pansy devait lui concocter une robe avec du rose à l’intérieur. Elle qui espérait que Pansy prendrait son temps…

-Pans’ oh fait, tu veux de la couleur dans tes cheveux ? Sais-tu quelle robe tu mets ?

-Pas encore.

-Met celle que tu as finie la semaine dernière, s’incrusta Millicent. Tu sais, la mauve ? Elle est superbe et tu ne l’as pas encore mise. Avec ce serre-taille noir que tu as acheté en même temps et ces gants en dentelles style lolita. Blaise pourrait te mettre du gel mauve et remonter tes cheveux dans une façon compliqué comme il aime bien le faire puis je pourrais te refaire une fleur comme sur la robe sur le coin de ton œil. Enfin, si tu veux.

Il était vrai que souvent, la jeune fille pouvait l’agacer sans même rien faire mais s’il y avait une chose sur lequel elle ne s’énervait jamais c’était bien les conseils qu’elle avait à donner pour le look qu’elle devrait adapter. Souriant comme signe d’approbation, Pansy tourna la tête vers l’heure, se qui fit psalmodié Blaise qui jouait dans ses cheveux. Une demi heure avait passé depuis l’arrivé de ce dernier, les autres ne devraient pas tarder.

Ce fut Théo qui arriva en premier, annonçant que Draco allait être un peu en retard, il semblait avoir une dispute avec son père, pour faire changement. Alors la chaine commença. Alors que Blaise faisait la coiffure de Pansy et que Millicent faisait son maquillage, Théodore faisait la coiffure de sa dulcinée, ça allait plus vite ainsi. Le dernier membre du groupe se montra enfin vingt minutes avant leur départ, juste assez pour se faire coiffer par son meilleur ami et maquiller Millicent.

En voyant le résultat final des filles, il savait qu’elles feraient leurs effets, une fois de plus. Sur cette pensé, ils sortirent sans réalisé que, par la fenêtre de la maison d’en face, une jeune fille les observaient.

OooOooO

Comme au ralentit, ils arrivèrent au lycée, déambulant dans les corridors sous les regards des autres élèves. Comme convenue, la robe mauve de Pansy couverte de fleurs et d’autre dessin en tout genre gravé en noir, avec ses cheveux remonté en de plusieurs mèches colorés, son maquillage plus que voyant, ses gants à la lolita et ses bottes noirs, elle ne passa pas inaperçue. C’était de même pour Millicent avec sa robe bleu électrique pour le corset et noir pour les jupons, ses cheveux ornés de mèches de la même couleur, son collier en croix, son maquillage noir et ses hauts talons hauts. Pour les garçons, ils passaient un peu plus inaperçu côté vestimentaire sauf Blaise avec ses chaines. Draco avait, en vérité, des pics accrochés sur le haut de son pantalon mais, bien heureusement, sa chemise les cachait à la perfection.

Comme chaque jour, c’était la mélancolie qui gonflait le cœur de Pansy alors qu’elle pensait. Elle pensait à quoi ? Et bien à pas grand-chose, à la vie, à la mort, au ciel qui s’assombrissait dehors ou encore aux rires trop forts que poussait Parvati Patil. Sur elle, elle sentait le regard inquiet de Blaise mais elle s’en foutait, elle l’ignora. Il le faisait beaucoup depuis quelque temps, beaucoup trop en vérité. Il essayait de se montrer discret, cacher ça sous des phrases sensé être humoristique mais qui ne lui faisait pas tout à fait cet effet-là.

Un sourire étira ses lèvres soudainement alors qu’elle se tourna vers Draco. C’était l’heure, l’heure que tous redoutaient, ou presque. L’heure était arrivée où, avec le blond et la brune, ils allaient observer les autres et se mettre à lancer des remarques acerbes, qu’ils l’entendent ou pas, pour se divertir.

-Alors, commença Millicent qui avait intercepté le regard de l’autre, là bas tu as vus Brown ? Encore prête à faire la pute ce soir. Vous croyez qu’elle pourrait prendre une jupe plus courte ?

-Ça me surprendrait, dit Pansy avec une apparente indifférence, appuyé contre un casier. Par contre son rouge à lèvre aurait pu être plus rouge, et sa connerie un peu moins grande. Ça ferait ptêtre fuir les clients.

-Quel client ? Dès que le son de ses horribles talons aiguilles nous parvient aux oreilles, on déguerpit avant. Enfin, peut-être qu’elle pourra se faire un sourd, un aveugle ou un vieillard. Un clochard aussi, peut-être, elle ne doit pas demander beaucoup pour se qu’elle vaut.

Un regard noir leur fut lancé alors qu’un ricanement cruel s’échappait de leur gorge, amusé qu’ils étaient. En apparence du moins. La plupart des gens aux alentours écoutait comme un divertissement, s’amusant de leur parole en espérant toutefois ne pas en être la cible.

-Fermez-la, vous êtes pitoyable, vraiment, à insulter les autres comme ça, vous n’avez pas d’autre chose à faire ?!

-Brown, si ça te touche c’est que tu sais qu’on a raison. Tu es une pute qui gémi comme une chienne quand on te touche, si ça ce n’est pas un indice. Tu adore qu’on te frôle, qu’on te touche les seins, qu’on aille caresser cette petite partit sensible de ton anatomie… En fait, tu as raison, c’est plutôt toi qui payerai pour qu’on couche avec toi. Et c’est nous qui sommes pitoyable après ça ?

La douleur dans sa démarche et les bleus de son âme

Des regards choqués, des bruits d’indignations, des ricanements, un visage qui palissait, des yeux humides… Pansy avait touché en plein où ça faisait mal. Juste là, à son honneur. Elle l’avait piétiné sans pitié ni remord, elle ne le regretterait pas et les insultes qu’on ferait sur elle par la suite lui passerait dessus sans même la toucher. Parce que son cœur s’était endurci au fur et à mesure de sa vie. Sa tête se tourna vers Théodore, même lui avait un jolie sourire moqueur sur les lèvres.

Son regard se posa sur une jeune fille blonde partant en courant dans les corridors, les larmes menaçants de dévaler ses joues. Et voilà que Lavande partait, fuyait. Elle essaya de savourer sa victoire. Oui, elle essaya… Pourtant, tout ce qu’elle vit sous ses yeux c’était ceux furibond de Patil. Si elle s’en mêlait, elle allait finir comme sa copine. Piétiné.

- Comment oses-tu insinuer ça ?

-Parce que je l’ai eu dans mon lit. Aller, file, dégage de ma vue, tu me répugne autant qu’elle. Et la prochaine fois que tu voudras te faire des tresses, essaie de ne pas les faire comme si c’était un enfant de cinq ans qu’il les aurait faits.

-Arrête Parkinson, ça suffit pour ce matin, les cours vont commencer.

Tout tournait autour d’elle, le temps avait arrêté mais son cœur, lui, avait accéléré. Son visage était de marbre, blasé, indifférent, mais son être par contre était tout chamboulé, comme à chaque fois qu’elle apparaissait dans son champ de vision. Elle était différente, changée, pas comme dans ses souvenirs, ceux qui dataient que d’hier. Ses yeux étaient les mêmes, sa bouche et son nez aussi, la forme de son visage comme de son corps restaient exactement pareil. Pas ses cheveux. Ses cheveux étaient coupés aux épaules, changement radicale. Des sifflements lui parvinrent aux oreilles et, perturbée, elle se tourna vers Blaise. Il pensait comme elle. Pourtant, c’est la même personne qui allait la sauver.

Ou la plonger.

-Oh mais qui vois-je, miss parfaite à la défense de l’univers. Pars, on ne te retient pas après tout, on ne voudrait pas te mettre en retard à tes précieux cours surtout.

-Et vraiment, c’est quoi ces cheveux en chou-fleur ?

Le blond se tourna vers Millicent qui venait de parler et la regarda d’un air effaré, l’air de se demander sérieusement où elle était allée chercher cette insulte carrément ridicule ! Celle-ci haussa les épaules, visiblement en attente d’une réponse.

-Bulstrod n’a pas tord, c’est quoi cette coupe ridicule ? Tu fais dans les légumes maintenant ? Ça ne te suffit pas une carotte comme copain ?

-Tu sais Malfoy, t’es qu’un con.

Sur ses magnifiques paroles, la jeune fille tourna les talons et disparut dans la foule d’élève qui se trouvait encore dans le corridor alors que Malfoy ricanait. Le noir la suivit du regard jusqu’à se qu’elle soit disparut et un sourire moqueur vint se peindre sur ses lèvres. Quelle connerie pour détendre l’atmosphère il allait encore dire…

-Dites, vous trouvez pas que ça met en avantage son cul et ses pommettes ?

-Qu’est-ce que tu peux être con Zabini !

Roulant des yeux, Pansy tourna à son tour les talons, le cœur bien plus lourd qu’elle ne le laissait paraître.

Ce soir encore elle va raconter son histoire

Rendu en cours, la voix du professeur Snape ne se rendait pas jusqu’à ses fragiles oreilles, trop occupé qu’elle était à rêvasser. Dans sa tête, il y avait des personnages qui se formaient doucement, elle n’avait même pas besoin de fermer les yeux pour les voir devant elle, se parlant dans leurs vêtements étranges. Leurs cheveux revolaient un peu partout avec le vent de l’hiver qui soufflait fort. De la neige commença à tomber sur eux et des manteaux vinrent s’ajouter à leur accoutrement. Pansy décida de prendre un crayon.

Sur une feuille blanche, elle traça rapidement ces deux personnes, écrivant quelques mots par-ci par-là, question de donner de la vie au dessin, de leur donner une histoire et un peu de tragédie aussi. Du sang coula sur les jambes de la fille, venant tâcher la neige sur le sol. Ou non, petit coup d’efface, plus de sang. Un couteau dépassait de ses bottes pour remplacer, un poignard plutôt. Son maquillage devint un peu lugubre, l’homme terrifié. Non, pas terrifié… Terrifiant.

Soudainement, les lumières étaient fermées et se fut irrité mais aussi blasé qu’elle prit les notes que renvoyait le rétroprojecteur. Un coup à la porte, les respirations de tous les élèvent furent retenus. L’élève allait se faire démolir, ou le prof remballer. Pourtant, non. Blonde, sourire mystérieux aux lèvres, vêtements horriblement voyant… Le professeur de chimie la laissa entrer sans dire un mot et, comme si elle volait, elle alla s’asseoir à sa place habituelle. Luna Lovegood.

Dans la classe, quelques ricanements s’élevèrent sur son passage, comme toujours, mais c’était à peine si celle-ci s’en apercevait. Bien vite, le silence revint car tout le monde savait qu’il ne fallait pas rire de Loufoca tant que Snape était dans les parages. Certain disait que c’était sa fille illégitime, d’autre disait qu’il l’avait tout simplement adopté. Pansy trouvait tout ça complètement ridicule, ça n’avait rien à voir en fait. C’était les langues sales qui disaient ça mais en fait, parfois, certains se demandait même si ce n’était pas que les ragots qui les rendaient dingues. Après tout, il n’était pas gentil avec elle, il se contentait de ne rien dire.

D’autres commérages disaient qu’en fait, c’était Dumbledore qui avait exigé qu’on prenne soin d’elle car c’était sa nièce ou bien encore sa petite fille. Des dégénérés mentaux allaient même jusqu’à dire que c’était sa fille. Pansy était désespérée par la connerie humaine.

La vérité, celle que personne ne savait où ne voulait voir, elle était bien plus simple que ça. Luna Lovegood était la fille la plus étrange qui existait sur terre, probablement, mais elle était lucide. Si on voulait du moins. En fait, elle n’était pas comme les autres, plus intelligente qu’eux malgré les apparences, dans un autre monde, loin des moqueries et de la cruauté des gens. Elle était spéciale et c’était ça qui attirait Severus Snape. Avec elle, sa voix était plus douce, ses paroles moins acides. Elle avait quelque chose de particulier, tout simplement. En fait, quand il la regardait, il se disait qu’en réalité, il aurait aimé être comme elle. Si insouciante de la vie sans être naïve, tout semblait si facile malgré tout ce que les autres pouvaient lui faire endurer. Cette adolescente, il l’admirait tout simplement.

Elle n’était ni sa fille illégitime ou adoptive, ni sa nièce, ni rien de ce genre. Elle n’avait pas cette connerie humaine que les autres procédait, elle était pure. Elle n’était pas comme lui. Les autres ignoraient tout ça alors ils continuaient à se faire des idées et à la mépriser, à se moquer d’elle en espérant la toucher. Parkinson ne l’avait encore jamais prise comme cible parce qu’elle ne lui avait jamais rien fait et qu’elle n’en voyait pas l’utilité, elle avait en quelque sorte du respect pour elle. Elle était comme son horrible professeur de chimie sans même le savoir.

Alors de nouveau ils vont pleurer de ses larmes

Alors que les lumières se rallumaient, elle revint à la réalité et poussa un soupire agacé. Elle avait encore manqué les notes de cours… Elle demanderait à Théo de lui passer les siennes, ce n’était pas plus grave que ça. Doucement, elle replongea dans son dessin, sachant déjà à quoi elle passerait sa soirée ce soir. Son crayon passaient sur chaque trais des personnages, les changeant au fur et à mesure que le temps passait, les refaisant ailleurs d’une façon différente, comme si elle voulait leur donner vie. Puis la cloche sonna.

-Tien.

Alors qu’elle rangeait ses choses, quelqu’un avait déposé un cahier de note de cours sur son bureau avant de partir. Millicent. La jeune fille eu un mince sourire sur les lèvres, elle avait bien vue qu’elle n’avait rien saisit du cours. Elle n’aurait donc pas à demander à Théodore pour les avoir. Lui demander à elle ne lui traversait jamais l’esprit mais pourtant, c’était toujours elle qui finissait par lui rendre service sans même qu’elle ne le demande. Ça, elle ne le voyait pas.

La journée passa tristement alors que Pansy passa d’un cours à l’autre, ricanant avec ses amis entre les cours et rêvassant doucement pendant ceux-ci. Le vendredi, c’était toujours la même chose, elle n’était pas toute là, voyageant dans sa tête et broyant un peu plus de noir que d’habitude. C’était pour ça que Blaise faisait deux fois plus d’effort pour paraître joviale, que Théodore semblait encore plus étrange, Millicent plus serviable et Draco… Eh bien Draco, lui, restait fidele à lui-même.

Quand son regard se posa sur la jeune fille de ce matin, elle vit qu’elle discutait avec un garçon, qu’elle riait, qu’elle paraissait heureuse. Ses yeux semblaient pétiller comme des étoiles couchées sur un ciel d’un noir profond. Quand son regard se détourna pour se poser sur son meilleur ami, elle le vit regarder dans la même direction qu’elle auparavant.

-Tout est de sa faute.

Alors que la voix de Draco lui parvint aux oreilles, elle sursauta mais ne dit rien.

Moi ? Je ne la regarde que de loin

Voilà, encore une fois, sa haine pour elle se faisait ressentir mais elle le comprenait aussi. Mais comme toujours, elle continue son rôle de la jeune fille indifférente de tout, c’est ce qu’elle faisait le mieux.

Alors que Pansy sortit de la classe et commença à parler à Nott et Zabini, un peu plus loin, Luna ramassait ses choses et, rêveusement, regarda en direction de Parkinson. Comme toujours, ces jours-ci, elle l’observait pour sonder son âme…

OooOooO

La porte d’une chambre claqua violement alors qu’une jeune fille se précipita vers son lit pour s’y blottir juste le temps de quelques secondes, question de se calmer, de se sentir mieux. Pansy. On était vendredi, et elle détestait les vendredis. Oh oui, car sa mère les détestait, car tout arrivait le vendredi. Cette journée de la semaine, sa mère était terrible, d’humeur massacrante, pire que d’habitude. Ses commentaires étaient plus acides, sa voix plus sèche, son visage plus crispé. Cette journée de la semaine, c’était tous les vendredis qui venaient les hanter toutes les deux, pas toujours les mêmes vendredis, pas toujours les mêmes moments mais tout tourbillonnaient dans leur tête.

Fermant les yeux, respirant doucement, elle essaya de se calmer et, une fois fait, elle se leva puis alla verrouiller la porte de sa chambre, sa mère essayerai surement de venir parler ou plutôt, essayer de venir lui hurler dessus. Non, pas aujourd’hui, demain peut-être. Oui, demain elle serait un peu plus forte, moins faible et démuni, moins triste et pitoyable. Son âme serait moins noire ou du moins, elle saurait se faire croire qu’elle était grise. Oui, demain elle pourrait se mentir mais pas maintenant, il se faisait tard et elle ne voulait que faire une seule chose à présent.

Doucement, l’adolescente retira son serre-taille pour le poser sur son lit. Ensuite, sa robe alla bien vite le rejoindre et elle dénuda ses bras également. Prenant le tout, elle se dirigea vers une des portes qui se trouvaient dans son immense chambre puis, quand elle l’ouvrit, la brunette se trouva devant son atelier de couture. Une grande table se trouvait au fond où étaient empilés des tas de rouleaux de tissus, une machine à coudre, des aiguilles, du fil, des épingles et plein de petites choses. Puis du tissu, on pouvait en trouver un peu partout dans la pièce en fait. Deux ou trois armoires étaient posées ici ou là, certains tiroirs étaient d’ailleurs ouverts avec des choses emmêlés à l’intérieur. À droite se trouvait un garde-robe lui aussi ouvert, quelques vêtements s’y trouvaient sur des supports. Mais également, un peu partout, se trouvaient des mannequins où reposaient des morceaux pas encore fini.

Un sourire vint naitre sur ses lèvres. Qu’elle aimait cette pièce… Mais aujourd’hui, elle n’irait pas coudre, non, ce n’était pas dans ses intentions. Ses pas la guidèrent vers un mannequin nu puis elle lui enfila la robe qu’elle tenait dans ses mains. Les gants, elle les déposa dans une boîte et le serre-taille, dans un tiroir. Son regard parcourra son atelier qui devait être une chambre auparavant, avant d’en sortir. Oh oui, nous étions la dernière journée de la semaine et, comme toujours, ses doigts allaient parcourir son clavier.

Ce ne sont jamais les mêmes mots, rarement la même forme

L’adolescente se dirigea d’abord vers sa salle de bain après s’être pris des sous-vêtements de rechange. Elle les déposa sur le comptoir et sa main ouvrit le robinet du bain où elle rentra en entière avant d’actionner la douche. Doucement, l’eau tomba sur son corps et sur sa tête, elle versa une bonne quantité de savon. Alors qu’elle frottait ses cheveux avec ses mains, des tracés de mauves ruisselaient sur son corps pour aller atteindre le fond du bain et aller s’écouler dans la tuyauterie. L’eau chaude lui brulait la peau mais la sensation était magnifique.

Quand elle eu fini de se laver, la jeune fille saisit une serviette pour pouvoir se sécher. Sa peau était rouge. Elle enfila ses sous-vêtements puis sortit de la pièce. C’est là que tout commencerait.

Pansy saisit son sac d’école pour en sortir les dessins qu’elle avait fait ce matin-là, en cours de chimie, et les éparpilla sur son bureau d’ordinateur. La jeune fille était peintre à ses heures, prenant un merveilleux plaisir à voir les couleurs prendre des formes cohérente sous ses doigts pour finir par montrer un tableau magnifique. Elle était couturière dans ses moments perdus, adorant inventer des vêtements ou simplement faire des trucs banals juste pour être satisfaite de voir ses amis les porter. Mais aussi, quand son cœur était aussi noir que les ténèbres dans son cauchemar, celui qu’elle faisait presque toutes les nuits, elle se donnait à ces moments-là le rôle d’écrivaine.

Sur un site internet, elle postait ses histoires sous le nom de « Ange Noir », et ce, bien avant qu’elle rêve la nuit d’elle passant d’ange blanc à ange noir. Elle avait choisit ce pseudo car il reflétait bien ce qu’elle était, tout simplement. Toutes ses histoires n’étaient que des nouvelles, pas une seule ne faisait plus d’un chapitre car elle écrivait sous l’impulsion du moment et toujours en une seule fois. Jamais l’idée d’être écrivaine ne lui avait traversé l’esprit, personne ne savait qu’elle écrivait, même pas ses amis. C’était son secret à elle. Pansy ne savait pas si elle était douée pour écrire et elle n’en avait rien à foutre des commentaires qu’on lui laissait après tout, non, rien à foutre, c’était à peine si elle les lisait. Elle postait ses histoires par un besoin qu’elle ne comprenait même pas elle-même…

Alors, en ce vendredi soir, elle fit à nouveaux courir ses doigts sur son clavier, assez rapidement, sans trop penser. Elle savait très bien ce qu’elle voulait, elle n’avait pas besoin de trop réfléchir. Les phrases étaient déjà écrites dans sa tête et défilaient sous ses yeux. Ce soir, se serait l’histoire d’une jeune fille triste et démunie, le cœur brisé en mille morceaux, l’âme écorchée par la vie. Elle était brune, les cheveux ondulés, belle mais triste, le visage sombre. Elle ne lui donna pas de nom, son identité devait rester cacher aux yeux du monde, elle devait rester cette fille mystérieuse dont personne ne savait rien, ou presque. Car son histoire, Pansy la raconta.

Ses doigts courent sur le clavier et j’entends sa voix murmurer

Sur un banc, en pleine hiver, elle regardait l’horizon. Ses bottes étaient en cuir noir et son manteau était mauve faite en fausse fourrure. Sa tête était dépourvue de tuque et ses oreilles étaient rougies par le froid. Oh oui, la jeune fille était seule, complètement seule au monde, elle avait perdue l’amour de sa vie. Tapant un peu plus vite sur le clavier, Pansy expliqua sa douleur, son mal être, sa souffrance. L’inconnue se sentait délaissée par la vie, beaucoup trop.

D’un coup, un homme apparu à ses côtés et l’adolescente devant son écran la fit le regarder, les yeux écarquillés de surprise et d’espoir. Elle n’était plus seule, il lui était revenu. Pourtant, ses paroles étaient étranges et sa voix également, elle avait mal d’un seul coup et elle pleura. Oui, Pansy la fit pleurer de ses larmes, celles qu’elle ne se permettait pas. Au niveau du cœur, l’homme avait une tâche de sang qui couvrait son chandail car son corps était dépourvu de manteau. Cela lui fit mal car ça lui rappelait la tragédie de la vie.

Quand il était partit pour la laisser seule, personne n’avait eu de compassion pour elle, personne ne comprenait sa douleur et la soutenait. Ni ses amis, ni sa famille et encore moins ses parents. Il était un garçon qu’on ne devait pas fréquenter, jamais. Trainant dans les rues, arrêtant les études, et son pire tare… Oui, son pire tare, Pansy le lui rajouta. Il avait le pire défaut du monde dans leur univers, il était noir. Un noir pure, du genre qui brille au soleil. Car dans cet univers là, tous étaient raciste. C’est cela qui avait gâché son amour, leur amour.

Un jour, il était partit, il l’avait quitté, on lui avait enlevé. Dans la rue, une de celle dans laquelle il trainait chaque jour, un poignard lui avait franchit le cœur. Et les yeux de Pansy s’illuminèrent. Elle savait… À toute vitesse, elle continua d’écrire.

Sentant quelque chose de froid sur sa jambe, la jeune fille trouva un poignard, le même que sur le dessin, le même qui avait sauvagement transpercé le cœur de l’homme de sa vie. Et elle pleura encore, son maquillage assombrit coulant sur les joues de porcelaine. La vie était cruelle et à ce moment là, elle ne voyait rien, elle ne voyait pas le paysage qui l’entourait ni même l’air terrifiant peint sur le visage du mort. Tout ce qu’elle voyait, c’était ce poignard. Elle le prit dans ses mains et la lame traça une ligne de sang le long de sa jambe. Pansy décida de le mettre tout de même, ce sang. Et enfin, tragiquement, elle se transperça le cœur pour le rejoindre…

Alors qu’elle mit le point final à son histoire, Pansy était satisfaite. Il était tard maintenant, elle était épuisée mais son cœur semblait moins pesant. Ou peut-être plus… Mais demain, oui, demain, tout irait mieux…

OooOooO

Accoudé sur le rebord de sa fenêtre, une jeune fille regardait à l’extérieur, attendant. Oui, attendant qu’une ombre apparaisse à travers les rideaux de la fenêtre de la maison d’en face. Les minutes passèrent alors qu’une silhouette apparue et on pouvait même la voir un peu à travers les rideaux pas tout à fait fermé. Ses cheveux étaient trempés et elle était en sous vêtement, s’installant enfin devant son écran. Maintenant, la jeune fille pouvait se lever.

Elle portait un pyjama bleu poudre avec des oursons dessus, ses cheveux blond lui tombaient dans le dos et ses yeux bleu cherchaient son lit du regard. Luna aimait bien le vendredi soir. Ça signifiait la fin de la semaine, ça voulait dire que le vendredi allait bientôt finir pour laisser place au samedi. Et ce, dans quelques minutes d’ailleurs, il était presque minuit. Elle était heureuse que la journée prenne fin car elle savait bien que sa voisine n’aimait pas cette journée de la semaine. Quand elle la regardait à l’école, elle pouvait voir son âme aussi noir que la nuit, son aura était sombre, tellement sombre qu’il pouvait bien faire fuir n’importe qui.

Poussant les couvertures pour s’y glisser à l’intérieur, elle s’installa dans son lit. Ses oreillers étaient empilés dans son dos pour qu’elle puisse bien s’y appuyer et sur ses genoux, elle y installa son portable. Seul la lumière sur sa table de chevet était allumée, elle n’avait guère besoin de plus et il se faisait tard après tout, son père lui dirait à nouveau que passé vingt heures, la lumière du plafond abîmerait sa peau. Comme la jeune fille n’aimait pas quand son père la disputait, elle se forçait à y penser et à agir dans une clarté faible.

Doucement, elle fit bouger la sourit pour ouvrir une page internet. Celle-ci s’ouvrit sur le profil d’une dénommée « Ange noir » sur un site d’écriture. Maintenant, elle connaissait toutes ses histoires sur le bout de ses doigts mais ça ne lui dérangeait pas, elle ne se lassait jamais de les lire. Mais que le vendredi, elle ne pouvait pas les lire avant, le vendredi et le samedi étaient les seuls moments qu’elle se permettait de les lires car sinon, ça briserait le charme. Cela aurait été vachement dommage…

Ses yeux bleus allèrent à nouveau lire l’histoire qu’elle avait postée la semaine dernière. Ça racontait la triste vie d’un adolescent qui venait de perdre sa mère dans un accident de voiture alors que son père était déjà mort. Il était donc seul sur terre, laissé à lui-même, démuni. Cela arrivait souvent qu’il y ait des morts, c’était un peu sa marque de commerce. Son cœur se serra un peu mais les larmes ne coulèrent pas, pas encore, pas à nouveau. Elles couleraient plus tard de toute manière.

A travers la pâleur de sa peau j’entrevois le pourpre du sang

Luna passa à la deuxième histoire. C’était encore la vie d’un jeune homme. Lui, il avait un défaut de fabrication, il était gay, et il était méprisé par les autres. Son petit copain refusait de se montrer à la lumière du jour, pas avec lui, il refusait qu’on croit qu’il était une tarlouze et qu’on le traite aussi mal que lui. Sa meilleure amie était la seule à le soutenir mais jamais à le défendre, c’était trop dangereux, c’était un terrain glissant. Et alors que la fin approche, l’autre fini par le laisser tomber, disant qu’il n’est pas comme lui, que tout était une erreur, leur relation, leurs baisers, leurs caresses, tout. S’écroulant au sol, il pleura le temps d’une éternité… Et la blonde sourit alors qu’une larme solitaire coulait sur sa joue.

Son bras s’étira pour aller saisir un biscuit dans l’assiette juste à côté d’elle et croqua à l’intérieur avec un plaisir enfantin. Il était aux pépites de chocolats en plus, quoi demander de mieux ! Elle amena son verre de lait jusqu’à ses lèvres et le but avec le même plaisir, ne paraissant pas dégouté une seule seconde par le fait qu’il était devenu chaud à force de rester sur le rebord de la fenêtre. Elle redéposa son verre pour reprendre sa douce lecture qui ne semblait pas la perturber plus que ça.

Cette fois, c’était une femme. Elle courait dans les rues, paniquée, se rappelant la belle vie qu’elle avait eue. Alors qu’un homme la poursuivait, dans sa tête se formait les visages de son fils et de sa fille, tous deux souriants fièrement. Elle les revoyait s’amuser, elle les entendait rires, lui dire je t’aime de leur petites voix d’enfants. Elle eue le cœur qui se serrait à repenser à toutes les fois où elle n’avait pas eue l’occasion de dire ces trois mots à sa mère. Elle avait peur de mourir et qu’elle pense qu’elle ne l’aimait pas… Puis elle pensa à son mari qui lui reprochait sa froideur, ne pas être assez présente. Elle, elle avait eu une belle vie mais elle ne voulait pas mourir sans montrer une belle image d’elle aux autres… Mais il la rattrapa et après un bon nombre de torture et de viol, elle mourut…

Cette histoire était l’une des plus bouleversantes que l’auteure avait écrites, c’était certain. Elle pleurait, Luna pleurait. À chaque fois, les larmes dévalaient ses joues à une vitesse assez impressionnante mais elle n’en avait rien à faire en fait. Son cœur était lourd et elle avait mal mais elle souriait quand même, elle aimait lire ses histoires, ça lui permettait de la comprendre, celle qui écrivait tout ça, de sonder son âme encore un peu plus.

La blonde commençait à fatiguer un peu, ses yeux se fermaient tout seul mais pourtant, elle voulait lire une dernière histoire. Juste une dernière, question de s’endormir sur quelque chose d’un tantinet moins sombre et déprimant. Oui, juste un peu moins…

Alors elle prit celle qui venait juste avant, tout juste avant. C’était une fille en apparence comme les autres mais qui avait le mal de vivre. Elle n’adressait pas la parole à sa famille de peur de les salir, de les souiller. Elle ne parlait qu’à des gens qui étaient aussi bas qu’elle ou bien des idiots qui ne valaient rien. Les journées passaient et se ressemblaient toutes. Elle rêvait tout simplement d’un monde ou elle n’existerait pas, ou bien un monde où elle pourrait voler jusqu’au nuage, s’échapper. Et quand le soir arrivait, doucement, elle se couchait, fermait les yeux et souhaitait une seule chose : Ne jamais se réveiller. Mais elle se réveilla. Elle avait donc une journée de plus à affronter…

Ce fut sur ça que Luna s’endormit, un sourire aux lèvres et les joues collantes, après avoir déposé son portable sur le sol.

Malgré ses phrases bien tournées mon esprit voit le brut fond

Le lendemain matin, la lumière vint éclairer la chambre de la blonde et la réveilla. Il était tôt encore mais elle semblait déjà bien réveillée après à peine quelques secondes. Sa main alla fermer sa lampe de chevet qu’elle avait laissé allumer puis repris son portable sur ses genoux, les jambes croisés, fébrile. L’autre devait avoir posté à l’heure qu’il était.

Alors, tranquillement, elle commença sa lecture. Au fur et à mesure que ses yeux parcouraient les lignes, son cœur se serrait très fort dans sa poitrine, la fille souffrait, pleurait, était en mal d’amour. Alors qu’elle mit fin à sa vie, Luna leva la tête, quelques petites goutes d’eau salés couvrant ses joues, et regarda le vide pendant un bon moment, rêveuse, comme ailleurs. Luna savait bien qu’il y avait une grande part de sa douleur dans le texte, que c’était son mal d’amour à elle, son souhait de mourir plutôt que de devoir souffrir en silence. Ses écrits, c’étaient des appels à l’aide que personne n’entendais…

Déposant son portable au sol en même temps que ses pieds, elle se traina jusqu’au rebord de sa fenêtre et l’observa dormir par la misérable fente des rideaux qui laissait voir le lit où elle était. Oui, Pansy dormait à cette heure, il était tôt, elle avait dû se coucher tard. C’était bien qu’elle dorme, elle était en paix, elle pouvait se reposer. Car les nuits du vendredi au samedi, les cauchemars ne venait jamais la hanter malgré ses mauvaises journées, l’écriture les chassait. Oui, Luna le savait… Satisfaite de la voir se reposer, elle sortit de sa chambre et descendit les escaliers dans l’intention de se faire un bon petit déjeuner, elle était sûr qu’il devait rester un pater pour chien quelque part…



À suivre...
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